Shen Yun : "La Chine de la Chine"

Alexis Montens et Raphaëlle Carton de Wiart ont assisté au spectacle Shen Yun le 12 mars dernier au Théâtre national de Bruxelles. (Wang Hong)

BRUXELLES—Lui, est entrepreneur dans la société Egor. Il rénove des châteaux et autres manoirs. Elle, est artiste et ébéniste à ses heures perdues. Tous deux, amis de longue date, ont souhaité venir voir la compagnie de danse et de musique classique chinoise Shen Yun au Théâtre national de Bruxelles. Et malgré la neige qui tombe depuis deux jours, ils étaient là, heureux de ce moment exceptionnel.

Car, comme dit Alexis Montens, «nous apprécions les belles choses», et il était donc naturel de venir assister à «ce magnifique spectacle» et «cette chorégraphie exceptionnelle…», comme le précisent l’un et l’autre.

Pour Raphaëlle Carton de Wiart, c’est avant tout «le sourire» des artistes qui l’aura conquise, ainsi que «le cœur avec lequel ils dansent», un cœur qui guiderait leurs mouvements, effectués selon elle avec «une souplesse» qui l’aura profondément marquée. Mais pas n’importe quelle souplesse, car Raphaëlle précise que bien qu’étant le résultat d’un apprentissage, cette souplesse physique «ressemble à la souplesse de leur regard et de ce qu’ils veulent montrer!»

Un lien du cœur et des mouvements, intimement liés, qui confèrent à la danse classique chinoise sa beauté et son expressivité, et qui permettent de raconter des histoires à travers ces danses qui ne nécessitent alors plus de paroles…

Des histoires de la littérature ou des légendes populaires de Chine, une Chine qu’Alexis connaît bien pour y être allé il y a quelques années, et qu’il définit comme «la Chine de la Chine»: «j’ai côtoyé les deux, la Chine extérieure qui est plus… business et moins agréable, et la Chine intérieure où j’ai rencontré des gens exceptionnels, d’une gentillesse et d’une grâce…»

Mais, se demande-t-il, la tradition est-elle encore présente dans le quotidien des Chinois, précisant qu’ayant demeuré surtout dans la capitale et à Shanghaï, énormes métropoles, qui sont selon lui, davantage « occupées à détruire cette tradition», il y a pourtant vu des «temples», encore présents: «Est-ce pour la culture ou le tourisme? Je n’en sais rien, mais on sent une richesse exceptionnelle!» Il rajoute ensuite avec force: «Le monde dans lequel on vit est de plus en plus brutal, inhumain, mais il y a une vérité, une vérité qui nous vient des ancêtres!»

Une richesse culturelle qui ne demande qu’à renaître. C’est la mission que s’est donnée la compagnie Shen Yun à travers ses danses et ses effets spéciaux et qui ont laissé nos deux amis «pantois»: «Tout se marie tellement joliment!», s’est exclamée Raphaëlle. Alexis s’est dit «emporté» dès la première scène: «J’ai voyagé avec la scène, en tant qu’esprit, pas en tant qu’acteur, et j’ai partagé avec les artistes cette beauté et ce courage, car cela demande aussi beaucoup de volonté!»

Tous deux ont été surpris et transportés par l’effet du fond de scène numérique, qui s’anime en harmonie avec les danseurs: «L’idée de faire sortir les acteurs de l’eau, ou bien de les faire monter au ciel… Magnifique! Cela se présente tellement bien qu’on se laisse flotter et on y est, je n’avais jamais vu cela de ma vie!», s’exclame-t-elle encore avec un rire, à la fois si léger et lumineux dans la voix…

Alexis renchérit avec emphase: «Oui, le système de film à l’arrière de l’écran, avec les gens qui rentrent et qui sortent, donne un relief et une profondeur énorme à la scène, c’est exceptionnel! Magnifique!»

Selon Raphaëlle, ils n’ont donc pas seulement assisté à un spectacle, «nous l’avons aussi en nous maintenant», déclare-t-elle avec profondeur.

Mais, tient-elle à préciser, ce sont «les sourires» des artistes, qui les rend si «accueillants et gentils», conférant au spectacle une «beauté» hors du commun.

Alexis conclura en comparant ce spectacle à «un message de paix et d’amour», si différent du message envoyé par la Chine actuelle: d’un côté, «il y a la Chine, occupée à nous envahir d'une certaine façon, et de l'autre côté, il y a un message de douceur et d'amour qui vient aussi de la Chine, et ça c'est magnifique. Ce message est beau, c'est le contraire de l'autre.»

Propos recueillis par Wang Hong.

Shen Yun Performing Arts est actuellement en tournée en Europe. La compagnie se produira au Colisée de Roubaix
le 16 mars, à La Haye les 18 et 19 mars, à Berlin les 22 et 24 mars, à Lausanne les 26 et 27 mars, à Francfort du 29 au 31 mars, à Prague les 2 et 3 avril et à Stockholm les 8 et 9 avril.

Shen Yun terminera sa tournée européenne par Paris avec trois représentations au Palais des Congrès les 12 et 13 avril prochains.

Pour en savoir plus:ShenYunPerformingArts.org


http://www.epochtimes.fr/front/13/3/14/n3508039.htm

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